La zique que t'écoutes c'est vraiment de la merde !

Mort sur scène du guitariste de Ministry


Mike Scaccia, guitariste de Ministry et de Rigor Mortis, mort le 22 décembre 2012 à 47 ans.

Mike Scaccia, qui était le guitariste de Ministry, groupe vétéran du Metal industriel, mais aussi le fondateur du groupe Rigor Mortis, est mort samedi 22 décembre à l'âge de 47 ans. Il s'est écroulé sur scène alors qu'il jouait dans un club de Fort Worth, au Texas, à l'occasion des cinquante ans du chanteur de Rigor Mortis, Bruce Corbitt. Transporté à l'hôpital, il y a été déclaré mort.

Selon les médecins, il serait mort d'une crise cardiaque consécutive à une maladie du coeur, rapporte le Fort Worth Star Telegraph cité par Rolling Stone. Selon des témoins, Mike Scaccia aurait demandé à éteindre les lumières stroboscopiques du club peu avant son accident cardiaque.

Mike Scaccia, né en juillet 1965, avait d'abord monté le groupe de Trash metal Rigor Mortis en 1983. Six ans plus tard, le guitariste avait été invité à rejoindre le groupe Ministry. Le premier disque sur lequel il avait figuré, "Psalm 69 : The Way to Succeed and the Way to Suck Eggs", sorti en 1992 (ci-dessous l'un des classiques metal de ce disque, N.W.O), reste leur plus grand succès commercial.

Parallèlement, Mike Scaccia avait participé à de nombreux groupes satellites comme les Revolting Cocks, Lard, Buck Satan et les 666 Shooters. Il figurait aussi sur "Relapse", le 12e et tout dernier album de Ministry sorti en 2012.

Réactions de ses amis
Le chanteur de Rigor Mortis, Bruce Corbitt, a publié un message sur sa page Facebook. "Mon frère est parti ! La seule raison pour laquelle je suis ce que je suis je la dois à cet homme. (...) RIP Mike Scaccia ! Le meilleur guitariste que j'aie jamais connu". Sur la page de Rigor Mortis, il a annoncé lundi qu'il allait collecter de l'argent pour la femme et les enfants du défunt.

De son côté, le leader de Ministry Al Jourgensen a écrit sur sa page Facebook "Je viens de perdre mon petit frère et mon meilleur ami (...) j'ai perdu un gros morceau de mon coeur aujourd'hui. Nos vies sont changées à jamais."

Voilà, c’est la fin d’un suspense qui n’intéressait de toute façon plus grand monde. Le gros Francis a viré la vieille Deal, et (re)lance pour de bon la machine à merde pour faire tourner la planche à billets.

Enfin, concernant les grosses coupures la tournée mondiale à venir leur rapportera vraisemblablement plus gros que cet EP, sorti sans label et sur internet uniquement la semaine dernière. A la surprise générale aussi, même si la récente agitation autour du groupe semblait bien indiquer des velléités de retour complet aux affaires.

Bon, on rembobine. Depuis le retour (essentiellement scénique) du groupe en 2004, avec son line-up originel et un paquet de dizaines de kilos en plus, les fans pouvaient s’enorgueillir de concerts à la qualité technique irréprochable, mais aussi d’une forme de dignité dans le racket que constituait la lucrative reformation du groupe : faute d’envie et de chansons suffisamment valables, la sacrosainte discographie des Pixies restait immaculée. L’étrange single Bam Thwok sorti discrètement en 2004 n’eut que le peu de retentissement qu’il méritait, et seuls quelque bougons esseulés continuaient à jacasser sur le thème oui mais Bossanova et Trompe Le Monde sont quand même moins bien. Les saints d’esprit musicalement élevés dans le respect des quatre tutélaires albums sortis entre 1987 et 1991, eux, savaient bien l’insensée qualité de l’œuvre des Pixies et c’était bien là tout ce qui comptait.

Jusqu’à ce funeste mois de juin 2013. Le groupe annonce le départ amical de Kim Deal, et balance dans la foulée le single Bagboy, bardé de chœurs de … Kim Deal. Une chanson correcte, trop longue et pas très accrocheuse mais qui conserve la bizarrerie et la tension élastique nécessaires à toute bonne chanson des Pixies. Puis une tournée mondiale est annoncée, le groupe y jouerait des titres jamais entendus sur scène et le bazar est sold out très rapidement. La routine à l’œuvre tous les 2/3 ans depuis 2004 se remet en place, pense-t-on. Et puis, le 2 septembre dernier, EP1 sort à l’improviste, vendu 4€ depuis le site du groupe.

Oh boy, pauvres de ceux qui l’ont écouté. Comme moi, ils ressentent depuis lors les affres de la trahison leur chatouiller la glande de la nostalgie, et pleurent à chaque minute le viol de la chaste discographie. La fantaisie s’en est allée, souillée par les grasses pattes d’un Frank Black qui n’a manifestement plus grand-chose à voir avec Black Francis. Aucun fan n’est assez endurci pour la première écoute de la pop vieillie en studio d’Andro Queen, qui étouffe sous d’incompréhensibles sonorités que seul un jeune groupe de moustachus ouvrant pour une soirée du festival des Inrocks accepterait sur son premier single. Mais le pire est encore à venir, avec cette abjecte Another Toe In The Ocean qui donne précisément envie de se couper un orteil avec les dents plutôt que de la reconnaître comme une chanson des Pixies. Si l’on sortait encore des American Pie chaque année, les producteurs se rueraient sur ce laideron college-rock pour en compléter la B.O. et noyer les trentenaires encore debout dans leurs propres larmes.

Après deux purges de cette envergure, Indie Candy se contente d’irriter par son intolérable mollesse et son infinie longueur. Pourtant, une écoute apaisée permet d’y déceler une minute pleine de bonne musique - c’est énorme ! - avec ce couplet électrique qui s’évanouit rapidement, mais insuffle enfin du nerf sous un son trop balourd. Les derniers espoirs reposent alors sur What Goes Boom, qui ne sonne encore dramatiquement pas aussi alerte et fantaisiste que du vrai Pixies mais recèle quand même quelques gimmicks noisy pas désagréables à ce stade d’affliction chez l’auditeur sonné. Le refrain désespérant se charge quand même de saccager toute la dynamique de la chanson, et nos derniers espoirs de dénicher au moins un bon single.

Il est beaucoup ici question d’espoirs déçus mais s’il en reste encore un concernant l’avenir des Pixies, c’est que cet EP ne soit que le sac de déchets de la session d'enregistrement d'un album à venir – auquel cas ils n’étaient pas non plus fondamentalement obligés de le sortir. Les signes de vie encourageants sur ces quatre titres sont bien rares, et le Pixies nouveau s’entrevoit au mieux pataud, branché gros boogie-rock et sans les chœurs de Kim Deal pour le rattraper par la queue. Sévèrement vieilli donc, et plutôt dénué de ce qui faisait le charme improbable des Pixies. Black est clairement aux manettes, mais c'était déjà le cas sur Trompe Le Monde et ça n'a pas empêché ce disque d'être excellent.

Autant espérer alors que les tournées continuent sans support discographique, maintenant qu’on sait qu’ils ne s’amusent pas sur scène mais savent toujours rendre des interprétations irréprochables de leurs vieux classiques. La voix de Frank Black vieillit bien, et son coffre lui offre toujours cette incroyable faculté à hurler Taaaame! à une foule qui ne demande rien de plus. Encore que, qui a réellement envie d’entendre Gigantic ou Bone Machine sans Kim Deal ?

Musicalement, ces quatre nouveaux titres recèlent leur lot de constantes, mais aussi d'évolutions. Premier de ces morceaux à bénéficier d'un clip (réalisé par Lamar + Nik, déjà responsables de celui de Bagboy), Indie Cindy joue de contrastes déjà prisés par le groupe. Lyrisme spacieux et tension mordante, romance et perversion, élégance et danger agitent cette ballade distordue. Si What Goes Boom exploite sur un mode plus "metal" et colérique ces oppositions, Andro Queen se rapproche de manière atypique d'une mélancolie à visage humain, joliment servie par une guitare gorgée de réverbérations. Ce renoncement au timbre de farfadet sous speed souriant sied moins à Another Toe in the Ocean dont le choix de normalité vocale et instrumentale tire la chanson vers une banalité "classic rock" avec laquelle Frank Black a déjà flirté dans son œuvre solo.

UNE TOURNÉE MONDIALE ET PEUT-ÊTRE UN CINQUIÈME ALBUM

Si aucun de ces titres n'atteint la foudroyante beauté de leurs classiques – Gigantic, Velouria, Where is my Mind, Monkey Gone to Heaven... –, voilà qui pourrait laisser augurer d'un très convenable cinquième album (contrairement à ce qu'en pense le site américain Pitchfork, qui vient d'assassiner ep-1 d'un 1/10, à la grande colère de beaucoup de fans). Si l'on sait qu'il existe d'autres nouveaux morceaux, précédemment présentés sur scène (Blue Eyed Hexe, Greens and Blues), les Pixies, repartis en tournée mondiale (les 29 et 30 septembre à Paris, à l'Olympia, pour des concerts à guichet fermé), n'ont pas encore annoncé de date de sortie de ce nouvel album. a écrit:

Avant leur venue en France, Paris Match a assisté à un concert des légendaires Pixies à New York.    A 22 heures pétantes, les voilà donc envahissant la petite scène, agrémentée d’un panneau décoratif argenté étrange… Un set incroyable, abrasif et vif  Premier choc, Joey Santiago ressemble désormais à Pascal Obispo et David Lovering à Philippe Geluck. En robe noire, Kim Shattuck fait penser à Kim Gordon (feu Sonic Youth) et Black Francis (tout de noir vêtu, normal…) a des allures de bibendum. Mais les Pixies n’ont jamais compté sur leur look ou leur chorégraphie pour enflammer les salles. L’atmosphère est tendue. Tout le monde retient son souffle alors que résonnent les premiers accords de «Levitate me».  

En 80 minutes, le groupe va tout simplement livrer un set incroyable, abrasif et vif, se promenant dans son répertoire avec une aisance rare. Ignorant totalement l’excellent «Trompe le monde» (1992), les Pixies se frottent aux titres anciens, ceux de «Come on pilgrim» (1987) et «Surfer Rosa» (1988). Les puristes pleurent, les autres découvrent avec bonheur. Très appliqué, Joey Santiago fait vibrer sa six cordes avec passion. David Lovering joue comme s’il s’agissait de son premier concert, Black Francis chante comme un Dieu et Kim Shattuck assure comme elle le peut. Certes, elle n’a pas la voix rocailleuse de Kim Deal. Elle n’est probablement pas aussi abimée que son illustre prédécesseur, mais elle se faufile dans ses pas avec classe.  Black Francis se contente d’un vague «good evening», préférant se concentrer sur les déflagrations sonores qu’il envoie sur le public. Chez certains, cela passerait pour de l’arrogance, ici, on en redemande. Les temps morts sont rares, le public décolle à chaque riff, porté par la folie sonique des Pixies. Entre pop, rock, punk, surf, on comprend pourquoi les musiciens ont marqué leur époque: personne ne leur ressemble, personne n’arrive à brusquer autant le spectateur lambda. Disséminées ici ou là, les chansons récentes se fondent dans le paysage, sans provoquer l’ennui. Au contraire, elles servent de respiration avant la prochaine déflagration. «Monkey gone to heaven», «Gouge away» ou «Hey» sont repris en chœur avec bonheur. Pas besoin de rappel ni de salut, les assauts du groupe ont suffit à retourner New York. Et dire qu’il ne s’agit que de concerts de rodages…      A Paris (Olympia) les 29 et 30 septembre, à Toulouse (Bikini) le 5 octobre.   Setlist du 18 septembre, New York, Bowery Ballroom   1. Levitate me 2. Brick is red 3. Bone machine 4. Break my body 5. Broken face 6. Indie Cindy 7. Velouria 8. La la love you 9. Here comes your man 10. I’m amazed 11. I’ve been tired 12. Bagboy 13. Blown away 14. What goes boom 15. Monkey gone to heaven 16. Ana 17. Gouge away 18. Tame 19. Mr Grieves 20. Wave of mutilation 21. Another toe in the ocean 22. Hey 23. Greens and blues 24. In heaven 25. Andro Queen 26. Where is my mind a écrit:

Waterzoi a écrit:Intéressant ! tu as trouvé cet article sur quel média ?  

n'empêche ça fait 20 ans que j'essaie de piger pourquoi ils finissent systématiquement sur where is my mind !