Mounir Diane quitte le RCL

Mounir Diane: le talent brut

Il y a un an, à la surprise quasi-générale, nous apprenions qu’un joueur répondant au nom de Mounir Diane allait signer un premier contrat professionnel. Qui était-il ? Que valait-il ? La première interview révélait un homme timide et qui se méfiait de questions trop curieuses.
Un an après, Mounir Diane est international A marocain. Il a marqué son premier but en Ligue 1. Mounir promet, il lui faut confirmer…

Lors de sa première titularisation, Mounir a montré beaucoup de choses. Sa technique, sa disponibilité, ses efforts n’ont échappé à personne. Ses apparitions régulières nous ont habitué à son look à la Philippe Vercruysse. Tête haute lorsqu’il porte la balle, pour mieux voir le jeu, même protection de balle et même accélération. Reste que Mounir n’a pas encore l’étoffe d’un patron. Il s’endurcit aux coups, il apprend un métier où rien n’est simple et où tout est remis en cause à chaque rencontre. Si l’on regarde les statistiques, Mounir n’a pas véritablement éclaté, son bilan est de un but et aucune passe décisive. Toutefois, du côté de ceux qui l’ont formé, la confiance est de rigueur « il sait tout faire avec ses pieds » confie Colbert Marlot l’entraîneur de la CFA. Reste à confirmer au plus haut niveau ce qui n’est pas le plus simple. En ayant goûté autant au championnat difficile, qu’au délice de la Coupe d’Europe, qu’à la galère d’une élimination en Coupe de France à Dijon, le jeune Mounir Diane a assurément vécu en une saison un baptême intéressant qui peut lui permettre de franchir les étapes un peu plus vite.

La confirmation est attendue

Mounir Diane avait signé un premier contrat pro de trois ans avant cette saison. Il a déjà signé pour deux années supplémentaires. C’est dire que les promesses que le public a vues, les dirigeants les ont confirmées par un contrat de longue durée. Reste que le plus difficile commence, confirmer ! Dans un poste de meneur de jeu où les comparaisons sont nombreuses, Mounir Diane va devoir muscler son jeu, devenir plus « méchant », s’endurcir dans les duels et poser sa marque sur le jeu lensois. En soutien de l’attaque lensoise, il faut maintenant qu’il marque d’avantage de buts, qu’il fasse des gestes décisifs. Mais peut-être a-t-il besoin d’un joueur capable de l’aider à franchir ce cap. Philippe Vercruysse a eu comme coéquipiers Daniel Leclercq dans les années 80, Mounir Diane cette année n’a pu compter que sur lui-même ! C’est certainement pour cette raison que l’équipe lensoise s’est montrée si timide offensivement. Mounir, pour les prochaines années, cela peut le faire, pour cette année, c’était encore un peu juste.